La monnaie sans profit,
sans bénéfice.

Un bénéfice monnétiste se calcule en prenant la totalité des recettes moins la totalité des charges.

En théorie, il est facile d'équilibrer des comptes.
Mais dans la réalité, on ne sait jamais quelle sera la totalité des ventes (le chiffre des recettes est rarement calculable d'avance car il dépend des comportements imprévisibles des clients) et on ne sait jamais exactement quelles charges devront être payées par l'entreprise (les imprévus dans les transports, dans l'augmentation des prix de matière première, des intempéries, etc).
D'autre part, le bénéfice pour un producteur de fruits, c'est son salaire. Ne pas faire de bénéfice, c'est ne pas avoir de salaire. Parfois les productions de fruits rapportent beaucoup, parfois il faut payer de sa poche les charges, sans avoir de salaire.
Dans ces conditions, utiliser de la monnaie et vouloir que tout le monde "ne fasse ni profits ni bénéfices" est une utopie.

Le risque financier doit-il être rémunéré ?

Dans un système monétiste basé sur l'offre et la demande, lorsque vous avez besoin de grosses sommes de monnaie, vous devez faire appel à "ceux qui ont de la monnaie disponible" (car on ne peut pas créer de la monnaie en claquant des doigts, sinon la monnaie ne vaut plus rien). Mais vous n'êtes pas le seul à vouloir des capitaux pour réaliser votre projet, alors il faut promettre des revenus (des intérêts) aux personnes qui prêtent leur monnaie. Ces revenus en plus pour payer des intérêts, des dividendes, il faut les trouver. On les trouve dans les bénéfices.
Pas de bénéfices, pas de prêteurs, pas de projet réalisé.

Le système monétiste est un jeu de dominos.
On ne peut rien enlever ou rajouter sans modifier et faire tomber d'autres dominos.

 

Il faudra un jour prendre conscience
que la monnaie n'est pas un simple outil.
Le vrai visage de la monnaie, c'est aussi ça :