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       Utopia 
        Texte 
        écrit en 1515 par Thomas More, trésorier de la couronne 
        d'Angleterre. 
        
      Critique 
        de l’œuvre de Thomas More : Utopia. Livre second.  
        Ecrit en 1515, on ne peut pas reprocher à Thomas More certaines approches 
        liées à son temps.  
        (esclaves, idées religieuses, etc.)  
        Cinq siècles sont passés et l’humanité est toujours aussi primitivement 
        attachée à la monnaie. 
        (les pages dont vous avez la référence sont 
        issues de l'oeuvre 
        que vous trouverez ici) 
        
      
         
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            Utopia 
              est une île. 
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             Fantasme 
              anglais que l’île permet de mieux se « définir », en faire le tour. 
              Etre une île permet de bien faire la différence de territoire et 
              de ne pas avoir à construire de mur pour se défendre.  
              
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            Utopus 
              (le fondateur de l’île) est un conquérant qui mate les « peuples 
              sauvages » pour les civiliser. . 
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             Ancienne 
              idée que la civilisation s’apporte par la mort.  
              De nos jours, nous avons tous compris que la civilisation est un 
              terme flou et qu’utiliser des armes pour aider à s’élever est un 
              mensonge surtout destiné à permettre les ventes et trafics d’armes. 
               
              
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            "Les 
              villes sont toutes sur le même plan, toutes pareilles". 
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             Pourquoi 
              ? pour qu’aucune cité ne soit jalouse de l’autre et ne s’occupe 
              pas de surpasser l’autre par une architecture outrancière ? Là encore, 
              nous sommes dans l’ancienne idée grecque que « pour être beau, l’univers 
              doit forcément être régulier et parfait ». Mais priver les êtres 
              de leurs spécificités, de leurs identités par une « normalisation 
              » est aussi idiot que d’exacerber leur ego.  
              
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            "Les 
              habitants se regardent comme les fermiers, plutôt que comme les 
              propriétaires du sol". 
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             Bonne 
              chose. Réaffirmons la phrase célèbre : « Nous n’héritons pas la 
              terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants. »  
              
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            "une 
              société avec des esclaves… " 
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             On s’aperçoit 
              que le fonctionnement de l’île utopia est en partie basée sur le 
              travail des esclaves (travaux pénibles de nettoyage et de boucherie). 
              Forcément, ce n’est plus acceptable de nos jours. Comment gérer 
              le travail pénible dans une société AM ? La robotique est-elle une 
              solution ? Le partage réel du temps de ce travail pénible est-il 
              la solution pour que l’humain n’oublie pas qu’il génère des déchets 
              ? Autre ? 
              Quoi qu'il en soit, d'autres solutions efficaces existent à 
              notre époque. 
              
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            Il y 
              a dans la société anti-monétaire de Thomas More, un "Service 
              obligatoire" pour le travail des champs. . 
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             L’humain 
              actuel oublie trop souvent que c’est la terre qui le nourrit. Bonne 
              chose. Mais il ne faut évidemment pas que cela prenne la forme du 
              « retour forcé à la campagne » comme chez les Kmers rouges.  
              Entre « oublier que la terre nous nourrit » et « camps de travail 
              pour rééduquer », il y a peut être un juste équilibre à trouver 
              démocratiquement ?  
              
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            "Ce 
              renouvellement annuel a encore un autre but, c'est de ne pas user 
              trop longtemps la vie des citoyens dans des travaux matériels et 
              pénibles". 
              
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             Bonne 
              chose que la répartition des peines.  
              
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            "ceinture 
              de murailles hautes et larges". 
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             Fantasme 
              de la protection mieux assurée derrière de hauts murs.  
              La civilisation AM se protège en amont, avec l’éducation, 
              la compréhension des maladies mentales de type « paranoïa » « désir 
              de dominer l’autre parce qu’on se sent faible à l’intérieur », etc. 
               
              
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            "DES 
              MAGISTRATS". 
              
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             Le système 
              de Thomas More semble un système complexe de représentation. Et 
              surtout, il accorde plus de pouvoir à certaines personnes. Le pouvoir 
              corrompt, avec ou sans monnaie.  
              La sagesse et le bon argumentaire sont des valeurs plus acceptables. 
               
              
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              40  
            "Les 
              vêtements ont la même forme pour tous les habitants de l'île ". 
              
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             Une fois 
              de plus (comme pour les plans des villes) fantasme du bonheur dans 
              « tous pareils ».  
              C’est une erreur grave que de ne pas reconnaître l’envie humaine 
              d’exister en tant qu’individu unique.  
              
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              40  
            "La 
              fonction principale et presque unique des syphograntes est de veiller 
              à ce que personne ne se livre à l'oisiveté et à la paresse, et à 
              ce que tout le monde exerce vaillamment son état". 
              
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             Bien 
              qu’il soit stipulé plus loin que les utopiens ne travaillent 
              pas comme des bêtes du soir au matin, il y a un « rejet de l’oisiveté 
              » qui peut être dangereux. Car l’oisiveté permet la réflexion et 
              le rêve, deux éléments primordiaux dans la bonne marche de l’humain. 
               
            Dans 
              la civilisation AM, les organisateurs du marché signent avec chacun 
              un « contrat de travail » mais ne sont pas là pour surveiller le 
              travail d’autrui.  
              
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            "Ils 
              ne connaissent ni dés, ni cartes, ni aucun de ces jeux de hasard 
              également sots et dangereux. " 
              
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             Toujours 
              cette phobie de ce qui n’est pas maîtrisé…  
            Si la 
              civilisation AM insiste sur la compréhension de la psychologie humaine, 
              c’est justement pour éviter ce genre de paranoïa.  
              
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              42  
            "à 
              propos d’un jeu : le combat des vices et des vertus…/… montre avec 
              évidence l'anarchie des vices entre eux, la haine qui les divise, 
              et néanmoins leur parfait accord, quand il s'agit d'attaquer les 
              vertus." 
              
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             Une société 
              qui n’a pas compris que toute vertu peut devenir un vice et inversement, 
              se leurre et finit mal.  
              
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              42  
            "Si, 
              au contraire, et ce cas est fréquent, un ouvrier parvient à acquérir 
              une instruction suffisante en consacrant ses heures de loisir à 
              ses études intellectuelles, il est exempté du travail mécanique 
              et on l'élève à la classe des lettrés". 
              
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             Voici 
              une opposition dangereuse de « la classe du travail mécanique » 
              face à « la classe des lettrés » où le mot « exempté » montre bien 
              un manque d’équité de valeur entre ces deux types de travail. Dans 
              la réalité, le niveau d’étude doit être le plus élevé possible pour 
              chacun. Le métier n’est alors qu’un « passe temps » et non une finalité. 
              « On est ce qu’on fait » mais ce que l’on fait ne se limite pas 
              à sa vie professionnelle.  
              
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            "et 
              produit en peu de temps une masse considérable d'ouvrages parfaitement 
              exécutés. " 
              
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           | 
           
             Tout 
              est « parfait » puisque l’on dit que c’est « parfait ».  
               
              Mais les erreurs existent et chercher la perfection est une maladie 
              mentale liée à la peur de ne pas tout maîtriser pour sa survie. 
               
            Ce problème 
              se soigne très bien.  
              
           | 
         
       
      DES RAPPORTS 
        MUTUELS ENTRE LES CITOYENS 
      
         
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              43 
            "La 
              cité se compose de familles, la plupart unies par les liens de la 
              parenté. " 
              
           | 
           | 
           
             La famille 
              a une stabilité fort relative, même lorsqu’on supprime la monnaie. 
               
               
              
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            "Dès 
              qu'une fille est nubile, on lui donne un mari, et elle va demeurer 
              avec lui. " 
              
           | 
           | 
           
             Cette 
              phrase (à replacer dans les idées du 16ème siècle), ne donne pas 
              vraiment pour les femmes de liberté de penser et d’agir par elle-même. 
              Cette approche est évidemment à proscrire. L’humanité ne peut se 
              passer de la moitié de ses cerveaux.  
               
              
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            "Quand 
              une famille s'accroît outre mesure, le trop-plein est versé dans 
              les familles moins nombreuses " 
              
           | 
           | 
           
             Cette 
              mesure, comme celle de l’enfant unique, méprise les envies des individus. 
               
              Il est évident que la natalité doit être maîtrisée sous peine de 
              voir disparaître sous le nombre l’humanité toute entière, mais lorsque 
              la contraception existe, ce problème grave s’éloigne.  
               
              
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            "La 
              colonie se gouverne d'après les lois utopiennes, et appelle à soi 
              les naturels qui veulent partager ses travaux et son genre de vie. 
              Si les colons rencontrent un peuple qui accepte leurs institutions 
              et leurs moeurs, ils forment avec lui une même communauté sociale, 
              et cette union est profitable à tous. Car, en vivant tous ainsi 
              à l'utopienne, ils font qu'une terre, autrefois ingrate et stérile 
              pour un peuple, devient productive et féconde pour deux peuples 
              à la fois. " 
              
           | 
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             On a 
              ici le mythe de l’assimilation d’une culture au profit d’une autre. 
              Les lois utopiennes sont forcément les meilleures, donc les autres 
              doivent les suivre, c’est « normal ». Mais la survie passe par de 
              nombreux chemins, parfois opposés.  
            Le respect 
              des différences est donc primordial.  
              Ce qui n’empêche évidemment pas le dialogue et la coopération ! 
               
               
              
           | 
         
       
      
         
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            "si 
              les colons rencontrent une nation qui repousse les lois de l'Utopie, 
              ils chassent cette nation de l'étendue du pays qu'ils veulent coloniser, 
              " 
              
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           | 
           
             Une guerre 
              de « civilisés » est évidemment plus acceptable qu’une guerre de 
              « barbares »…  
              ?  
              La violence étant une preuve d’infériorité mentale, toute « invasion 
              » utilisant la violence est une infériorité mentale.  
            Encore 
              une fois, comprendre la psychologie humaine représente une grande 
              partie de la solution pour vivre ensemble.  
               
              
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            "Le 
              plus âgé, comme je l'ai dit, préside à la famille. Les femmes servent 
              leurs maris ; les enfants, leurs pères et mères ; les plus jeunes 
              servent les plus anciens. " 
              
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             La « 
              hiérarchie qui rassure les mâles » dans toute sa splendeur.  
              Qui sert les plus jeunes ? 
              La notion de "servir" doit inclure la fierté intérieure 
              d'être au service d'autrui, et non architecturée autour 
              de la dictature de l'âge. 
               
              
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            "L'abondance 
              étant extrême en toute chose, on ne craint pas que quelqu'un demande 
              au-delà de son besoin. En effet, pourquoi celui qui a la certitude 
              de ne manquer jamais de rien chercherait-il à posséder plus qu'il 
              ne lui faut? Ce qui rend les animaux en général cupides et rapaces, 
              c'est la crainte des privations à venir. Chez l'homme en particulier, 
              il existe une autre cause d'avarice, l'orgueil, qui le porte à surpasser 
              ses égaux en opulence et à les éblouir par l'étalage d'un riche 
              superflu.  
              Mais les institutions utopiennes rendent ce vice impossible. " 
              
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             Différentes 
              maladies mentales, différentes peurs n’ayant pas de rapport avec 
              la « consommation » finissent par utiliser le domaine de la consommation 
              pour s’exprimer.  
              Des 
              institutions ou lois n’y changeraient rien.  
            Seule 
              la connaissance de la psychologie permet de limiter la portée de 
              ces peurs.  
               
              
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            "C'est 
              de là qu'on apporte au marché la viande nettoyée et dépecée par 
              les mains des esclaves ; car la loi interdit aux citoyens le métier 
              de boucher, de peur que l'habitude du massacre ne détruise peu à 
              peu le sentiment d'humanité, la plus noble affection du coeur de 
              l'homme " 
              
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             Société 
              basée sur l’esclavage. (voir précédemment les solutions actuelles). 
               
              Quant à la « noble affection du cœur de l’homme »… Comme si être 
              boucher facilitait ou générait l’envie de tuer son prochain… Il 
              reste évidemment la solution d’être végétarien, de comprendre que 
              les protéines peuvent être apportée par le règne végétal…  
              Mais dans le monde de la monnaie, que vont devenir les salariés 
              de tout le secteur « animal » si on ne mange plus de viande ?  
            Dans 
              une civilisation AM, si un secteur d’activité n’est plus demandé, 
              le travail sera réparti dans d’autres secteurs d’activité, sans 
              « le drame du chômage » et la peur de la précarité (une société 
              monétiste utilise cette peur pour imposer des salaires bas 
              : "Ne vous plaignez pas de ce travail mal rétribué 
              sinon on le donne à quelqu'un qui sera bien content de l'avoir 
              !") 
               
              
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            "Ces 
              hôpitaux contiennent abondamment tous les remèdes et toutes les 
              choses nécessaires au rétablissement de la santé. Les malades y 
              sont traités avec les soins affectueux et les plus assidus, " 
              
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             Belles 
              paroles, mais… qu’est-ce qui amène à cet état de faits ?  
            Ce qui 
              ne peut pas exister dans un monde qui utilise de la monnaie : une 
              éducation complète et des moyens non limité par des budgets monétistes. 
               
              Ceci dit, la mort sera toujours d’actualité car personne n’y échappe. 
               
               
              
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            "si 
              chacun est libre de manger chez soi, personne ne trouve plaisir 
              à le faire. Car c'est folie de se donner la peine d'apprêter un 
              mauvais dîner, quand on peut en avoir un bien meilleur à quelques 
              pas " 
              
           | 
           | 
           
             Pression 
              insidieuse faite sur l’individu : vient manger avec les autres car 
              manger seul c’est « pas bon ». Il faut donc bien insister sur le 
              « chacun reste libre » et relativiser le poids du regard des autres. 
               
               
              
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            "Ceux 
              qui sont plus jeunes et n'ont pas la force de servir se tiennent 
              debout et en silence ; ils mangent ce qui leur est présenté par 
              ceux qui sont assis, et ils n'ont pas d'autre moment pour prendre 
              leur repas. " 
              
           | 
           | 
           
             Voilà 
              qui aide au développement de l’enfant. « Tais toi et obéis ».  
               
               
              
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            "S'il 
              prend envie à quelque citoyen de faire une excursion dans la campagne 
              qui dépend de sa ville, il le peut avec le consentement de sa femme 
              et de son père de famille. Mais il faut qu'il achète et paye sa 
              nourriture en travaillant avant le dîner et le souper autant qu'on 
              le fait dans les lieux où il s'arrête " 
              
           | 
           | 
           
             L’excursion 
              est donc impossible pour les « vacances » mais… les vacances sont-elles 
              définies dans ce texte ? L’autorisation devant être écrite afin 
              de ne pouvoir être sujet à contestation, on arrive rapidement à 
              une bureaucratie énorme.  
              Mais l’époque de Thomas More ne connaissait pas les congés payés, 
              cette utopie totale qui finalement est très répandue (avec plus 
              ou moins d’équité) sur la planète. 
               
               
              
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            "Chacun, 
              sans cesse exposé aux regards de tous..." 
              
           | 
           | 
           
             Big brother 
              d’une seule personne derrière des caméras ou solution du « chacun 
              espionne l’autre » ?  
              Nous touchons à l'un des problèmes de la société humaine, quelle 
              que soit l’époque.  
              Que doit-on accepter de l’autre ?  
              Est-ce que je n’abuse pas ?  
            Encore 
              une fois, l’équilibre est mieux que la recherche d’absolu (de perfection). 
               
              Et l’échange de points de vue différents facilite l’existence des 
              équilibres. 
               
               
              
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            "ils 
              ramassent toutes leurs richesses, pour s'en faire comme un rempart 
              de métal, contre les dangers pressants et imprévus. Ces richesses 
              sont destinées à engager et à solder copieusement des troupes étrangères 
              ; car le gouvernement d'Utopie aime mieux exposer à la mort les 
              étrangers que les citoyens " 
              
           | 
           | 
           
             Un monde 
              autosuffisant qui a besoin des étrangers pour combattre à sa place 
              ?  
              Le modèle de Thomas More est empreint une fois de plus de son époque 
              où les guerres étaient incessantes. Souvent pour des raisons futiles 
              de guerres de successions que notre époque et l’Europe ne connaît 
              plus.  
            Notre 
              21ème siècle connaît toujours des guerres mais les modèles ne sont 
              plus les mêmes.  
            Autre 
              remarque : une des principales causes de la guerre, est l’appropriation 
              des richesses de l’autre, mais ces guerres existeraient-elles 
              encore si la monnaie ne régnait plus en maître ?  
              
           | 
         
       
      
         
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              48 
            "En 
              effet, l'or et l'argent n'ont aucune vertu, aucun usage, aucune 
              propriété dont la privation soit un inconvénient naturel et véritable. 
              C'est la folie humaine qui a mis tant de prix à leur rareté. " 
              
           | 
           | 
           
             Une rareté 
              reste une rareté et les métaux ont des vertus et des propriétés 
              utiles à l’humain.  
              Il ne faut pas négliger cette rareté.  
            Mais 
              il faut également relativiser. On vit très très bien sans avoir 
              chacun son kilo de métal précieux.  
             | 
         
       
      
         
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            "L'âme 
              est immortelle : Dieu qui est bon l'a créée pour être heureuse. 
              Après la mort, des récompenses couronnent la vertu, des supplices 
              tourmentent le crime. " 
              
           | 
           | 
           
             Récompenses 
              ?  
              Lesquelles puisque dans l’Utopie il y a tout de disponible. Les 
              promesses de vie meilleure tombent dès lors que la vie est déjà 
              meilleure. 
              On le voit actuellement dans les pays « riches » où le désir de 
              vie meilleure après la mort n’est pas très présent.  
            Dans 
              les pays pauvres, cette promesse reste évidemment d’actualité.  
               
             | 
         
       
      
         
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            "Ils 
              définissent la vertu : vivre selon la nature.  
              Dieu, en créant l'homme, ne lui donna pas d'autre destinée" 
              
           | 
           | 
           
             Dixit 
              dieu lui-même. 
            Encore 
              une fois, la solution pour un équilibre se situe dans "comprendre 
              l'idée dieu".  
               
               
             | 
         
       
      
         
          |  
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            "Or, 
              la douleur est, à leurs yeux, la suite inévitable de toute volupté 
              déshonnête" 
              
           | 
           | 
           
             On dirait 
              du freud et sûrement pas de la psychologie.  
            L’honnêteté 
              dépend de la survie, comme le reste.  
              Si cette dernière est menacée, l’humain franchit la barrière en 
              toute impunité de l’esprit. 
            Le passage 
              sur « la recherche du bonheur » (alias vertu, volupté, plaisirs, 
              etc) est une fois de plus emprunte de l’époque de l’auteur.  
              
               
               
             | 
         
       
      
         
          |  
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              58 
            "Mépriser 
              la beauté du corps, affaiblir ses forces, convertir son agilité 
              en engourdissement, épuiser son tempérament par le jeûne et l'abstinence, 
              ruiner sa santé, en un mot, repousser toutes les faveurs de la nature, 
              et cela pour se dévouer plus efficacement au bonheur de l'humanité, 
              dans l'espoir que Dieu récompensera ces peines d'un jour par des 
              extases d'éternelle joie, c'est faire acte de religion sublime. 
              Mais se crucifier la chair, se sacrifier pour un vain fantôme de 
              vertu, ou pour s'habituer d'avance à des misères qui peut-être n'arriveront 
              jamais, c'est faire acte de folie stupide, de lâche cruauté envers 
              soi-même, et d'orgueilleuse ingratitude envers la nature ; c'est 
              fouler aux pieds les bienfaits du Créateur, comme si l'on dédaignait 
              de lui avoir quelque obligation" 
              
           | 
           | 
           
             L’idée 
              d’une société qui ne soit plus gérée par les religieux semblait 
              encore impossible à l’époque, une utopie.  
            Mais 
              la réalité de notre temps nous montre que le monde, bien que chaotique 
              vit très bien sans. 
               
               
               
             | 
         
       
      
         
          |  
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            "Des 
              statues sont élevées sur les places publiques aux hommes de génie, 
              et à ceux qui ont rendu à la réplique d'éclatants services. Ainsi, 
              la mémoire des grandes actions se perpétue, et la gloire des ancêtres 
              est un aiguillon qui stimule la postérité et l'incite continuellement 
              au bien." 
              
           | 
           | 
           
             Et ainsi 
              créer l’envie, la jalousie, les luttes de pouvoir, le culte de la 
              personnalité, etc…  
            Il est 
              important d’être reconnaissant, mais on imagine sans peine le ridicule 
              d’une civilisation qui au bout de 300 ans de « génies de toutes 
              sortes » ne peut plus se déplacer sans se cogner tous les 10 mètres 
              sur la statue d’un « illustre ».  
               
               
               
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      Le passage 
        sur les lois, excellent mais connaît sa limite dans « tout le monde est 
        apte à se défendre soi-même, car la vivacité de l’esprit intervient beaucoup 
        dans les capacités à se défendre, or la vivacité ne s’apprend pas l’école. 
        Elle peut se cultiver, mais c’est une caractéristique individuelle comme 
        la couleur des cheveux. 
      
         
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            "De 
              la guerre… 
            ce que 
              le Zapolète gagne par le sang, il le dépense par la débauche, et 
              la débauche la plus misérable" 
              
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             Ha que 
              le Zapolète est pratique ! 
              Il est avide, il est fort (voir super méga fort) mais heureusement, 
              il est très con et n’a pas idée d’aller se servir à la source, c'est-à-dire, 
              aller massacrer ou réduire à l’esclavage les Utopiens…  
               
               
               
               
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      DES RELIGIONS 
        DE L'UTOPIE 
      
         
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            "tous 
              les Utopiens conviennent en ceci : qu'il existe un être suprême, 
              à la fois Créateur et Providence. " 
              
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             Quel 
              dommage que les Utopiens ne soient finalement pas pleinement « intelligents 
              » et qu’ils oublient que ce n’est pas de réduire les sommes des 
              mystères en un seul mystère que pour autant, le mystère ne persiste 
              pas….  
              (traduction : l’humain a besoin de comprendre les causes et les 
              effets qui l’entourent, et, parfois, quand il ne comprend pas, il 
              remplace le mystère, l’inconnu, par « dieu ». Ainsi : « la force 
              de cet élément est mystérieuse ? C’est dieu ! D’où viennent les 
              éléments qui nous entourent ? C’est dieu ! »  
              Soit, mais ce dieu qui devient la cause de toutes choses ou presque, 
              lui, il vient d’où ?  
              Du fond des âges, si vous voulez, mais au fond de ces âges, au « 
              début », comment est apparu dieu ?  
              La « solution dieu » n’en est donc pas une.)  
              
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            "encore 
              en usage dans les sociétés des vrais et parfaits chrétiens" 
              
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             On a 
              ici la limite de l’utopie :  
              la recherche de la perfection.  
            Mais 
              la perfection ne sera jamais qu’une utopie car la perfection 
              est indéfinissable.  
              « faire au mieux » est un chemin praticable.  
              Coller à la « perfection » est une quête relevant de la maladie 
              mentale issue de la peur de ne pas « tout maîtriser pour sa 
              survie ».  
              
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            parlant 
              du fondateur d’Utopie, un dénommé Utopus : "Néanmoins, 
              il flétrit sévèrement, au nom de la morale, l'homme qui dégrade 
              la dignité de sa nature, au point de penser que l'âme meurt avec 
              le corps, ou que le monde marche au hasard, et qu'il n'y a point 
              de Providence" 
              
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             L’athée 
              est donc condamné à être déshonoré… au nom de la morale…  
              Voilà motivation à relire les cyniques grecques.  
               
              
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            "En 
              Utopie, l'avarice est impossible, puisque l'argent n'y est d'aucun 
              usage ; et partant, quelle abondante source de chagrin n'a-t-elle 
              pas tarie ?  
            Quelle 
              large moisson de crimes arrachés jusqu'à la racine ?  
            Qui 
              ne sait, en effet, que les fraudes, les vols, les rapines, les rixes, 
              les tumultes, les querelles, les séditions, les meurtres, les trahisons, 
              les empoisonnements ; qui ne sait, dis-je, que tous ces crimes dont 
              la société se venge par des supplices permanents, sans pouvoir les 
              prévenir, seraient anéantis le jour où l'argent aurait disparu? 
               
            Alors 
              disparaîtraient aussi la crainte, l'inquiétude, les soins, les fatigues 
              et les veilles.  
            La 
              pauvreté même, qui seule parait avoir besoin d'argent, la pauvreté 
              diminuerait à l'instant, si la monnaie était complètement abolie. 
              " 
              
           | 
           | 
           
             Ecrit 
              en 1515.  
              Pendant que certains se battaient à Marignan…  
            Et depuis, 
              qu’a-t-on fait ?  
              
            Cher 
              Monsieur Thomas More,  
              assassiné pour des différences de pensées religieuses,  
              la civilisation de l’après Monnaie vous remercie d’avoir tracé 
              une voie.  
              
           | 
         
       
      . 
         
        
         
       | 
     
      
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