Fainéantise ?

Responsabilisation, reconnaissance, traçabilité et transparence.

Un des points faibles d'une société qui n'utiliserait plus la monnaie, est "la fainéantise propre à la nature humaine". Car lorsqu'on a comme fondement "j'apporte mon travail à la société, et la société en échange comble mes besoins", il y a toujours un doute sur "est-ce que le voisin fournit autant de travail que moi ?"

Cette méfiance engendre la jalousie et la réaction : "Oh hé ! Il ne travaille pas beaucoup alors je fais la même chose !" / C'est en partie ce qui a coulé les systèmes communistes.)

Mais il faut noter que lorsqu'on se demande si notre voisin va "faire ce qu'il est nécessaire qu'il fasse", le voisin se pose la même question à notre sujet ! :o) Alors... Comment établir ce minimum de confiance en l'autre et arrêter de "compter au gramme près" ?

Existe-t-il des solutions pour contrer cette fainéantise ?

Il n'est pas question de créer des "récompenses honorifiques" [médaille ou biens supplémentaires, car cela peut entraîner des formes de corruption (corruption par " avantages accordés ")].

Responsabilisation

La responsabilisation s'apprend à l'école. Dans les vraies écoles et non celles monétistes où le travail bien fait n'est pas du tout la priorité, la priorité étant "d'être rentable" quel que soit le prix à payer.
La normalité devrait être : lorsqu'on casse une vitre, on apprend à la refaire, on apprend la valeur de l'effort [mais pas la valeur de l'effort en vain comme dans une société monétiste où les dipômés malgré leurs efforts se retrouvent sans travail].

Reconnaissance

Chaque travail doit être "signé", chacun doit pouvoir prouver qu'il fait partie de la société.
Le travail (quel qu'il soit) est une reconnaissance sociale. Un travail "pour rien" est totalement démotivant.
La fierté d'un travail signé ne doit pas être "m'as-tu vu" mais basée sur une fierté intérieure synonyme d'intégrité.

Traçabilité

Un travail anonyme déresponsabilise et produit des biens et services de mauvaise qualité. Mieux que dans une société monétiste, un produit ou un service doit être clairement identifié (qui a fait et avec quoi) et ne pas se contenter d'un "fabriqué en France" alors que 50% du travail ou des composants peuvent venir de l'autre bout du monde sans aucune traçabilité, sans aucune transparence.

Transparence

Toute information doit être accessible (concernant la sphère publique et non la spère privée).
Les contracts de travail doivent être publics afin qu'aucune jalousie ne puisse exister.

Ne va-t-on pas faire naître une société étouffante et malade où tout le monde vérifie ce que fait le voisin ?

Si certaines personnes sont malades (paranoïaques), le problème est psychologique et non économique.
Pour autant, ce problème de psychologie n'est pas à mépriser. Heureusement, vous avez pris connaissance de cette approche libre qu'est le survisme et vous savez à quoi correspond la paranoïa.

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A ce stade de lecture, vous avez sûrement des doutes et un sentiment de "mal à l'aise". C'est parfaitement normal lorsqu'on modifie son environnement, on se sent un peu perdu.
Certains de vos doutes sont parfaitement justifiés et la civilisation AM n'est pas là pour "vendre" de la perfection.
Nous sommes là pour faire au mieux avec ce que nous avons.
Si vous avez des remarques, des questions, n'hésitez pas à les poser en prenant contact avec nous. Mais n'oubliez pas que le but n'est plus de contribuer à une société de moutons, que face à une problématique, le mieux est d'arriver à réfléchir par soi-même, de ne plus reporter la faute sur
une lutte de classe ou un mouton noir quelconque.

Savoir & communication libres.

Le travail d'accord, mais,
et le droit à la paresse ?

Le travail est un repère : on est ce qu'on fait.

Certains "ne font rien", mais s'en portent-ils pour autant bien ?
Dans notre monde, la fainéantise est principalement due au travail déshumanisant, au fait qu'on ne sait plus quel intérêt il y a à travailler (sinon le salaire à la fin du mois), et au fait qu'étant soumis à un système monétaire de rentabilité, de recherche de bénéfice (obligatoire dans un système monétaire, sinon il n'y a pas d'intérêt enteprendre), le travail est un "facteur de production" et comme tout facteur de production, on le compresse, on en demande toujours plus, jusqu'à l'épuisement de ce facteur : l'humain.
Mais cette "logique monétaire" du travail, que devient-elle lorsqu'il n'y a plus utilisation de monnaie ?

Egalement, si le travail devient une obsession, c'est souvent le symptôme d'une fuite face à un problème psychologique.
Là encore, la connaissance de la psychologie humaine est la solution.
Sans savoirs, pas de civilisation intelligente possible.

Quant au temps de travail, quel doit-il être lorsque la monnaie n'est plus l'impératif ?

Actuellement, un nombre important de salariés ont un travail lié à l'existence de la monnaie, si la monnaie disparaît, toutes ces personnes ne seront pas au chômage, mais permettront de faire baisser considérablement le temps de travail de chacun.

Les 35 heures tellement décriées par une certaine partie de la société, ne sont un problème que lorsqu'il faut être "rentable et presser comme un citron les salariés". Les 35 heures sont un problème uniquement dans une société qui utilise de la monnaie et qui est en concurrence avec des personnes exploitées pendant le double d'heure et payées au lance pierre.